
Après des études d’ingénieur en agronomie, Frédéric Maurin suit une formation d’écriture classique et une formation de jazz à l’EDIM avant d’obtenir un diplôme d’État de jazz. Il se consacre alors entièrement à la musique : de 2004 à 2018, il dirige et compose l’entièreté du répertoire de Ping Machine, ensemble référence de la nouvelle scène jazz européenne, avec qui il remporte de nombreux prix. En 2005, il crée l’association Pegazz & L’Hélicon, afin de développer un cadre structurant pour Ping Machine et la transforme, en 2014, en une compagnie musicale intégrant de nombreux autres projets artistiques. De 2011 à 2017, il est président de la Fédération Grands Formats qui réunit les grandes formations de jazz et de musiques à improviser, représentant 105 orchestres professionnels et plus de 1 500 musiciens sur l’ensemble du territoire français. Depuis 2013, il est également soliste invité par de nombreux orchestres symphoniques, comme l’Orchestre National de Lille, l’Orchestre National du Capitole-Toulouse, l’Orchestre Symphonique de Malmö (Suède) sur des programmes consacrés à la musique de Frank Zappa. Depuis 2014, il travaille à proposer une relecture de la musique de ce compositeur, ainsi que du rock progressif des années 1970, par le biais du Trio RCM qu’il co-dirige avec Yves Rechsteiner à l’orgue à tuyaux et Henri-Charles Caget aux percussions. Il collabore aussi avec l’ensemble contemporain Amalgammes, le trio de guitares Flamenco Punk et co-dirige avec Alex Tomaszewski (basse électrique) Cartel Carnage, formation mélangeant sans aucune frontière free jazz et death metal. Le Ministère de la Culture le nomme en juillet 2018 à la direction artistique de l’Orchestre National de Jazz. En 2015, il se forme à l’Ircam ce qui lui permet, dans ses compositions plus récentes, d’élargir les possibilités timbrales de l’orchestre. En février 2022, il présente, au Festival Présences de Radio France, sa nouvelle création, Ex Machina, pour orchestre et ordinateur en temps réel, écrite avec le saxophoniste Steve Lehman et inspirée des procédés de composition spectraux.
© Matthieu Sartre