L'Atelier

L’atelier n’est pas une structure menée par une seule personne. Il s’agit à la base de la réunion de plusieurs personnalités qui se sont rencontrées lors de leurs études de théâtre. Depuis sa création, L’atelier a eu dans son travail pour aliment premier des textes dramatiques. Même s’il ne s’agit pas d’une règle, nous partageons l’envie de faire entendre la parole de poètes.

Nous ne faisons pas de distinctions entre les écritures contemporaines et celles qui appartiennent au « répertoire ». Nous sommes de notre temps et notre théâtre est donc forcément contemporain. De plus, Shakespeare, Eschyle ou Büchner seront toujours nos contemporains.

Pour autant, nous ne voulons pas nous émanciper du temps qui entoure la représentation. Nous plaçons la pertinence de l’acte théâtral en regard des flux qui traversent notre temps.

En disant cela, nous ne parlons pas d’un théâtre à thèse. Ce qui nous rassemble au sein de L’ATELIER, c’est de penser que le théâtre a avant tout un rapport au politique parce qu’il réunit des personnes venues partager une expérience commune. Il est bien difficile de croire encore à un théâtre populaire qui réunirait l’ensemble de la cité. Il y a un peuple pour le théâtre comme il y a un peuple pour le football. Un spectateur de football sait ce qu’il va trouver dans un stade tout comme un spectateur de théâtre lorsqu’il est face à un plateau disait Brecht. Mais peut-être que si nous tentons de rendre au théâtre son exaltation propre, alors nous parviendrons à élargir le nombre de personnes qui souhaitent s’enfermer plusieurs heures dans le noir pour regarder des gens agir.

Cette tentative, nous ne la plaçons pas au niveau du spectaculaire, ou plus exactement d’un spectaculaire qui ne ferait qu’éblouir pour mieux cacher  l’absence de pensée. Comme le dit si bien Gabriel Monnet, acteur important de la décentralisation :

« Il est vain de faire croire qu‘un tissu rouge arrangé au bout d’une lance est le cœur du héros assassiné. L’Art n’est pas d’arranger le tissu, mais de faire admettre qu’un cœur devient pareil à cette chiffe dérisoire. »