Note d’intention :
J’ai rencontré ce manifeste pour l’acteur au début de ma formation théâtrale au Conservatoire de Grenoble et depuis il m’accompagne. Il revient régulièrement à la surface comme un retour aux sources, aux origines. Il purge comme une tisane, il vous enlève toutes les saletés, toutes les fioritures que le métier nous impose. Alors « Loin d’ici Monsieur Purgon , mettez les loin d’ici » !!! Merci !
Etre acteur ? Qu’est-ce que c’est que cette maladie-là ?
Etre acteur « c’est pas aimer paraître, c’est aimer énormément disparaître » , « Le vrai acteur qui joue aspire à rien avec autant de violence qu’à pas être là. » Quel paradoxe ! Comme c’est fascinant !
J’entends Rimbaud qui me souffle son « Je est un autre. » et dans mon panthéon personnel, Mère Térésa lui répond d’un « on ne devient soi même que dans l’oubli de soi. »
Ouf ! Voici l’homme ! Voici l’acteur ! Faites entrer Louis de Funès !
Et que l’hommage aux grands acteurs nous fasse entrer en danse ! Allez Valère ! Comme au bal musette !
Pour Bruno Sermonne, Daniel Znyk, Jules Berry, Michel Simon, Arletty, Bette Davis et aussi pour Jack Nicholson, Gérard Depardieu, Michel Galabru et Michel Fau…et aussi pour mon père !
Allez venez, venons, dansons comme au bal musette portés par les mots, le souffle au joyeux trou du monde !
En scène !
Frédéric Le Sacripan
Valère Novarina à Frédéric Le Sacripan
« Bravo encore, vaillant ,bouillant!, Frédéric Le Sacripan !
Vous avez bien raison d’écrire « Frédéric Le Sacripan » avec L majuscule…. ça fait breton : Le Guen, Le Foll, Le Gouedic, Le Trouhadec, Le Gall, …
Catherine SALVIAT ( avec qui nous avons travaillé à la Comédie française)
était hier aussi au milieu de vos spectateurs... et elle a été emballée par votre travail !
A bientôt, Frédéric.
La lutte continue !
VN »
Distribution
- Texte : Valère Novarina
- Comédien/ Metteur en scène : Frédéric Giroutru Le Sacripan
Presse
Place GRE'NET Par A. Duminy le 30/09/2015
JE L’AI VU... JE VOUS EN PARLE !
THÉÂTRE – « Pour Louis de Funès » au Théâtre de Poche
A priori, le théâtre de Valère Novarina, très attaché au verbe, ne semble pas avoir grand-chose à faire avec le grimaçant interprète des Gendarmes ! L’auteur et metteur en scène franco-suisse Valère Novarina a pourtant fondé sa théorie du théâtre, du comédien et plus largement de l’humain sur cet acteur populaire au faciès mobile. De son côté, Frédéric Giroutru, alias Frédéric Le Sacripan, voit dans Pour Louis de Funès, véritable manifeste pour l’acteur, le fondement de sa propre pratique.
C’est donc seul en scène – ou presque : un souffleur à l’ancienne est là pour pallier le défaut éventuel de mémoire – que le comédien formé, entre autres, au Conservatoire de Grenoble, nous fait découvrir ce texte incandescent.
Et voilà du théâtre tout ce qu’il y a de contemporain qui célèbre Louis de Funès ! Il y a de belles rencontres tout de même. Il est certain que l’interprète du Gendarme savait comme personne faire sortir l’animal en lui !
Car c’est bien de « bête de scène » dont il s’agit, de celui qui distingue la viande du verbe – thématique obsessionnelle chez Novarina – en enfilant masque sur masque. Ce que défend par l’exemple Frédéric Le Sacripan avec l’énergie d’un beau diable et le regard halluciné du fou qui a su s’extraire de lui-même.
Dessine-moi un acteur
THEATRE & DANSE | article publié le Mardi 29 septembre 2015 par Aurélien Martinez Petit Bulletin n°986
"Pour Louis de Funès" au Tricycle / Théâtre de poche Le comédien Frédéric Giroutru monte avec brio "Pour Louis de Funès", le manifeste pour l'acteur écrit par Valère Novarina. Un seul-en-scène ardu mais captivant.
« le vrai acteur qui joue aspire à rien avec autant de violence qu’à pas être là ». L’ auteur et metteur en scène a imaginé un véritable manifeste pour l’acteur, pivot selon lui de l’art théâtral.
Un texte riche, puissant (Louis de Funès, « athlète de la dépense », n’est finalement qu’un prétexte) que le comédien Frédéric Giroutru dit Frédéric Le Sacripan souvent vu dans les mises en scène d’Olivier Py, a choisi de porter sur scène, de façon brute évidemment – « tout décor pouvant se traduire par une idée est à déconstruire immédiatement » écrit encore le jusqu'au-boutiste Novarina.
Pendant une heure, il porte haut et avec élan la logorrhée novarinesque qui le fascine depuis ses études au Conservatoire de Grenoble. En résulte un spectacle résolument intense si l’on accepte de plonger à corps perdu en son sein, guidé par un comédien épatant et fascinant dans l’investissement qu’il y met.
Pour Louis de Funès, du jeudi 1er au samedi 3 octobre au Tricycle / Théâtre de poche