Un programme de fête, généreux et enthousiaste, à l'image de ces talents avec lesquels il nous faudra conclure la résidence de musique de chambre du Festival. On y embrasse Fauré avec son premier quatuor avec piano mais aussi Brahms en trio avec clarinette. Que dire de ces œuvres qui résonnent autant de leur époque que de la nôtre ? Peut-être que ce sont tout simplement de ces chefs-d'œuvre avec lesquels on construit des ponts. Sachez simplement qu'il est fort probable que l'on ne tournera pas la page de cette édition sans s'être offert une dernière surprise musicale... ensemble.
PROGRAMME
- Johannes Brahms : Trio pour clarinette, violoncelle et piano op. 114 ;
- Gabriel Fauré : Quatuor avec piano n°1
JOHANNES BRAHMS
J. Brahms, né le 7 mai 1833 à Hambourg. Malgré des revenus modestes, ses parents n'hésite pas à lui à lui payer des cours de piano lorsqu'il est jeune. Dès lors, ses talents se révèlent et il commence à composer et rejoint son père qui joue dans les tavernes. Il admire Bach et Beethoven et s'inspire de leurs compositions en teintant la sienne de musique tzigane. Malgré sa renommée et la création "Concerto pour piano n°1" en 1859, il n'obtient pas d'emploi stable. En allant s'installer a Vienne, la ville lui confie de grand projet et par la suite le poste de chef de chœur de l'Académie de Chant. Pour rendre hommage à sa mère morte en 1865 il achève "Un requiem Allemand" et débute les "Danses Hongroises" l'année d'après. Grâce à la musique classique il parvient à toucher un plus large public qui lui garantit renommée et richesse. À partir de 1876, la fréquence de ses publications décline et il mourra d'un cancer du foie en 1897 après son dernier succès "Klavierstücke" (composé en 1893).
GABRIEL FAURÉ
G. Fauré est né en 1845 à Pamiers. À 9 ans, il part à Paris pour étudier la musique classique et religieuse à l'École Niedermeyer où il restera pendant onze années. Son professeur de piano (Camille Saint-Saëns) lui fera découvrir F. Liszt, R. Schumann, F. Chopin et autres. Gustave Lefèvre lui apprend la composition avec une approche différente de la théorie classique de Jean-Philippe Rameau". À cette époque, il composera déjà vingt de ses quatre-vingt-seize mélodies. Après un long moment sans grand succès, la chance lui sourit enfin et en 1992 il est nommé Inspecteur de l'enseignement dans les conservatoires et ensuite professeur de composition. Il succède en 1896 à Saint-Saëns au grand orgue de la Madeleine puis à Jules Massenet en tant que professeur de composition au Conservatoire il enseignera à G. Enesco, M. Ravel, N. Boulanger. Malgré sa surdité parvenu à 55 ans il est nommé directeur du conservatoire et va même se lancer dans la composition d'un Opéra : Pénélope (de 1907 à 1913). Ce demi-échec le laissera "aplati de fatigue" d'après ses mots. Il terminera sa vie en composant de la musique de chambre. Deux jours avant sa mort il achève son "Quatuor à cordes" doté d'une telle sobriété que certains en voient le déclin de surdité quand d'autres y voient l'aboutissement d'une quête musicale propre à Fauré. Il mourra le 4 novembre 1924 et aura des funérailles nationales.
Sources : L'Internaute et Symphozik.
Distribution
- Violon : Eva Zavaro
- Alto : Violaine Despeyroux
- Violoncelle : Aurélie Allexandre d'Albronn
- Clarinette : Raphaël Sévère
- Piano : Clément Lefebvre