Durée : 1h55
Opérette en 3 actes de Soulaine, Pujol et Bousquet représentée pour la première fois au Théâtre des Capucines, en 1928.
On attend le lever de Maxime, le fils de l’industriel Gavard, le roi du vermicelle. César, le valet de chambre, expose les théories extrémistes sur lesquelles il compte se faire élire député communiste du XVI° arrondissement de Paris. Gavard père a donné l’ordre à son fils de partir pour le Chili épouser une riche héritière. Hostile à ce projet, Maxime décide de prendre sur le champ n’importe quelle épouse et de faire officialiser le mariage à Londres où la procédure est extrêmement simple. Totte, la jeune et jolie manucure, se prête au jeu, histoire de prendre l’avion. Gavard, qui arrive enfin, ne peut que constater la fuite de son fils...
« C'est un mot tout petit,
Et par lequel on dit,
Qu'on acquiesce,
…Yes ! »
D’une joie franche, d’une gaîté cinglante, la musique de Maurice Yvain est une musique qui marche et vous enlève. La comédie bourgeoise traditionnelle est emportée par un tourbillon à la fois surréaliste et expressionniste. L’opérette fait des bonds vers un absurde où tout est à prendre au premier degré. Le seul degré qui vaille de nos jours car il est le plus drôle. Fausse frivolité, réelle férocité, Yes ! nous offre le plaisir de rire de notre propre monstruosité. En chantant.
Les Brigands occupent l'Usine
Nos troubles années 2020 nous renvoient immanquablement à celles du siècle dernier. Dans un sentiment qui mêle paradoxalement la nostalgie, la volonté de sursaut et l’impression terrible de danser sur un volcan. Ce furent des années dites « folles » à Paris, « dorées » à Londres et Berlin, et même « rugissantes » à New-York. On s’équipe, on produit, on accélère. L’Amérique donne le ton.
Le jazz et le swing viennent chatouiller la délicate musique française. C’est l'entre-deux-guerres. Un âge d’or pour la comédie musicale parisienne dont Maurice Yvain et Raoul Moretti sont deux des plus belles figures.
Dans ces mêmes années, une usine de bagages s’installe dans le faubourg de St-Céré. Elle abrite aujourd’hui un théâtre. Un lieu magique. À double-fond. Que la compagnie Les Brigands investit avec deux spectacles en alternance.
Côté bistrot, Viviane se prépare à Un Soir de Réveillon. Vous serez plongés dans son intimité, celle d’un simple music-hall.
Dans la grande et nouvelle salle, c’est Gavard, « le roi de la pâte alimentaire » qui tient l’usine et tyrannise son monde. Vous serez happés par un vaudeville haletant.
Irrévérencieux, les metteurs en scène Vladislav Galard et Bogdan Hatisi n’ont peur ni des excès ni des clichés. À chaque instant, ils rappellent qu’une bonne satire n’exclut ni l’émotion ni la poésie. Voilà presque vingt ans que la compagnie Les Brigands dépoussière les titres oubliés du bouffe français. Chacun de leur spectacle révèle une nouveauté, que ce soit une idée de mise en scène, une partition retrouvée, un sujet faisant écho au présent...
Ils sont pour la première fois à St-Céré.
Distribution
- Lyrics : Albert Willemetz
- Mise en scène et adaptation : Vladislav Galard
- Mise en scène et adaptation : Bogdan Hatisi
- Scénographie : François Gauthier-Lafaye
- Costumes : Benjamin Moreau
- Lumières : Yvon Julou
- Avec : Clarisse Dalles
- Caroline Binder
- Emmanuelle Goizé
- Anne-Emmanuelle Davy
- Gilles Bugeaud
- Éric Boucher
- Célian d’Auvigny
- Mathieu Dubroca
- Flannan Obé
- Piano et vibaphone : Paul-Marie Barbier
- Contrebasse : Matthieu Bloch
- Percussions et piano : Thibault Perriard
Presse
Chacun des spectacles de la compagnie Les Brigands révèle une nouveauté. La force de celui-ci réside dans la façon dont est traitée la musique. Elle est visuellement omniprésente sans qu’on sache jamais quelle sera sa couleur ou sa provenance. Libération
À mi-chemin entre l’opérette et la comédie musicale, on y chante, on y danse, on y swingue ! TTT Télérama
Un vaudeville déluré, avec avalanches de quiproquos et portrait au vitriol de la haute bourgeoisie. Le Figaro
Coproduction Les Brigands | ScénOgraph | Le Palazzetto Bru Zane | Théâtre Montansier – Versailles | Opéra de Reims | La Coursive, scène nationale La Rochelle. Avec l’aide de la SPEDIDAM.
© Michel Slomk