Camille Poul

Sur les scènes lyriques, la soprano française Camille Poul se fait remarquer pour ses qualités vocales « depuis des graves de velours d’une élégante souplesse jusqu’aux aigus mutins, scintillants ». Personnalité au « vrai tempérament dramatique », aussi à l’aise dans l’intimité d’un récital que sur une grande scène, elle s’est formée au Conservatoire National Supérieur de Musique  de Paris.  Curieuse et polyvalente, elle s’est emparée avec gourmandise d’un large répertoire allant du baroque au contemporain. Sa voix « ample et gracieuse » l’amène maintenant à un répertoire de soprano lyrique, s’appropriant également des rôles hybrides « Dugazon » demandant un médium charnu et projeté. A l’opéra, citons parmi ses prises de rôles marquantes : Susanna  (Nozze di Figaro, Mozart), Pamina et La Première Dame (Die Zauberflöte, Mozart), Zerlina (Don Giovanni, Mozart), La Voix Humaine de Poulenc, Drusilla, Amore et Valetto(L’incoronazzione di Poppea, Monteverdi), Belinda (Didon et Enée, Purcell), Adelanta(Serse de Cavalli), Maddalena (La Resurezzione, Haendel) ou le rôle titre de l’Enfant et les Sortilèges de Ravel…

Les dernières saisons ont démontré son affinité avec le répertoire contemporain. Ainsi, l’artiste a fait des débuts remarqués à l’Opéra de Paris dans le rôle Doña Sept-Epéespour la création mondiale du Soulier de Satin de M.A.Dalbavie: « Camille Poul crève l’écran par sa juvénile et irrépressible Sept-Epées » Opéra Magazine  

Elle a également obtenu un beau succès avec La Voix Humaine de Poulenc, à l’Opéra de Saint Etienne, dans la mise en scène d’Olivier Py, doublée dans cette production de la création de Point d’Orgue de T. Escaich dont elle chantait l’unique rôle féminin. La force dégagée par sa prise de rôle l’a amenée à être appelée par l’Opéra de Lyon à être doublure du rôle titre de Shirine du même Thierry Escaich: “Dans La voix humaine, avec assurance et sobriété, sans débordements sensuels ou épanchements hors de propos, la soprano française exprime, peut-être mieux que les autres, les humeurs successives du personnage, tient tête à lorchestre, puis se glisse dans les plis vénéneux de Point dorgue, comme si lopéra de Thierry Escaich n’était que la suite logique de celui de Poulenc. » Opera magazine

Circulant dans les répertoires avec aisance, elle reviendra dans les prochains mois à ses premières amours en incarnant Alphise dans Les Boréades de Rameau au festival international Hokutopia de Tokyo, Drusilla dans lincoronazione di Poppea à l’Opéra Royal de Versailles et au Festival de Beaune et Amore et Valetto du même opéra dans une production de l’Opéra de Rennes, pour la reprise de la création du festival d’Aix en Provence dans la mise en scène de Ted Huffman. Elle sera aussi Céphise dans Alcestede Lully, au Théâtre des Champs Elysées, Theater an der Wien et Opéra Royal de Versailles..

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