Mise en scène Eric Perez / Direction musicale Joël Suhubiette
Nouvelle production : Festival de Saint-Céré – Opéra Éclaté / Coproduction - Centre Lyrique Clermont-Auvergne, Opéra de Massy
L'Opéra de Mozart est joué intégralement et chanté en italien. Les récitatifs secs sont remplacés par la pièce de Beaumarchais.
Cinque...dieci...venti...trenta...trentasei...quarantatre... Les premières paroles de l’opéra... Figaro mesure la nouvelle chambre et dessine une nouvelle géographie des lieux. Où mettre le lit ? Est-ce le début d’une nouvelle vie ? L’espace est encore vide, très ouvert, c’est une nouvelle installation, des malles, des valises, des vêtements éparpillés. Tout va changer, on prend les mesures d’un monde nouveau, d’un nouvel espace de vie, vie privée à l’abri des regards. Les cloisons sont encore mobiles, elles vont petit à petit se fixer pour donner naissance à l’intimité de la chambre, à l’espace restreint du prochain siècle, le siècle de la pudeur, des interdits, des frustrations et de la bienséance sociale. Dans cette folle journée, tout va se figer. Les rapports entre les êtres vont se durcir... La liberté appartient encore à ce jeune adolescent, Chérubin, vibrant de désir. Lui seul, par son audace, saura franchir ces nouvelles limites qui commencent à se dessiner avec force. Il peut se travestir, changer de genre, courtiser la maîtresse ou la servante, il n’a pas envie de faire la guerre mais l’amour, il a encore le pouvoir de transgresser, il incarne cette jouissance, cette liberté, cette ouverture, que l’on a encore bien du mal à accepter et à concrétiser de nos jours, dans ce début de XXIème siècle régressif, si loin de la fête des sens et du plaisir que Mozart voulait, par sa musique, célébrer. Une exploration très inquiétante de l’ombre humaine. Et pourtant quelle joie, quelle jubilation quelle force, quel désir d’élévation nous transmet cette œuvre qui synthétise toute la puissance « subversive » de la musique de Mozart et du texte de Beaumarchais.
L'oeuvre
Crée à Vienne le 1er mai 1786, le Nozze di Figaro, inspiré du Mariage de Figaro de Beaumarchais, marque le début de la collaboration entre Mozart et le librettiste Lorenzo de Ponte, qui se poursuivra avec Don Giovanni et Cosi fan tutte.
L’œuvre est menée tambour battant et s’enrichit de péripéties qui servent à la perfection l’équilibre des quatre actes. Mais derrière l’humour et le piquant des situations, Mozart sonde les âmes et les cœurs et verse une indicible nostalgie sur ces jeux de l’amour et du hasard. Un opéra qui porte bien son nom de Folle journée, rythmé par la grâce, profond comme la vie, universel comme sait l’être Mozart.
L'histoire
Au château du comte Almaviva, Figaro, le valet du comte et Suzanne, la camériste de la comtesse, préparent leurs noces. Mais le comte est bien décidé à séduire la future mariée et ne ménage pas ses avances.
Aidés de la comtesse, elle-même délaissée par son époux volage, Figaro et Suzanne doivent faire preuve d’imagination, dans une intrigue pleine de rebondissements, pour déjouer les pièges du comte ; pour éviter les chausse-trapes sournoises de Marcelline qui, aidée du docteur Bartolo et du maître de musique Basile, veut obliger Figaro à honorer un ancien contrat de mariage qu'il avait conclu avec elle ; et, enfin, pour utiliser au mieux les maladresses de Chérubin, jeune page enflammé, amoureux de toutes les femmes et en particulier de la comtesse. Rythmée par les quiproquos et les retournements de situation, cette « folle journée », ainsi que l'indique le titre original de Beaumarchais, verra s’abattre les masques un à un et mettre à nu la vérité des cœurs.
Le spectacle du 11 août est maintenu au château de Castelnau.
Distribution
- Mise en scène : Eric Perez
- Direction musicale : Joël Suhubiette
- Suzanne : Judith Fa
- La Comtesse : Charlotte Despaux
- Figaro : Jean Gabriel Saint-Martin
- Le Comte : Anas Séguin
- Chérubin : Éléonore Pancrazi
- Marcelline : Hermine Huguenel
- Bartolo : Matthieu LÉCROART
- Basile : Alfred Bironien
- Barberine : Clémence Garcia
- Antonio - Assistant Mise en scène : Yassine Benameur
- Costumes : David Belugou
- Scénographie : Frank Aracil
- Lumières : Joël Fabing
Production : Scène Conventionnée Théâtre et Théâtre Musical Figeac/Saint-Céré – Opéra-Eclaté
Coproduction : Opéra de Massy, Centre Lyrique Clermont-Auvergne